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Les semaines coulèrent
Dans une douce entente.
Clément Dupré et moi,
Nous devînmes inséparables.
Vint l´été et vers la fin
De mois d´août, mon chouchou
S´installa chez moi.
"J´adore ton jacuzzi !"
Me dit-il en posant sa brosse à dent
Sur le bord du lavabo
Et mit son tube de dentifrice
Au frigo.Quelques jours
Après cet heureux événement,
Sandrine débarqua chez moi.
Alors elle, au lieu de s´en réjouir,
Se mit à me sermonner :
"Ton fiancé ne restera pas
Pour toujours à Cuba !
Un jour ou l´autre, il rentrera.
Tu ne vas tout de même pas
Lui suggérer un ménage à trois ?Ne voulant pas
Que mon chéri nous entende,
-Il était en train de prendre un bain-
J´ai fermé la porte du living-room.
"Au fait, l´argent de mon fiancé
Doit être vraiment sale,
Parce qu´il n´est toujours pas
Prêt à rentrer.
Personnellement, je n'aime pas trainer
Mon fric dans la boue.
Et quant à Clément, ne t´inquiète pas,
Je ne le partagerai pas avec qui que ce soit !
Déclarai-je à haute voix.Juste à ce moment-là,
La porte d´entrée s´ouvrit:
"Ma chérie, c´est moi !"
S´exclama monsieur Dubois.
"Tu joues à quoi ?"Neko Case : Pretty Girls
À suivre...
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Un soir pluvieux d´avril,
Ma copine Sandrine et moi,
Nous décidâmes d´aller au cinéma.
En attendant le taxi,
J´ai dit à Sandrine :
"Il paraît que ma soeur aînée
A finalement trouvé
L´homme de sa vie.
Sandrine rit :
"Et moi je suis la reine d´Angleterre !
Non mais...il est bien connu
Que ta soeur change d´hommes
Comme de chemises.
"Oui, c´est vrai" répondai-je
En tripotant
Ma bague de fiançailles.
-À ce moment-là,
Mon Dubois séjournait à Cuba-
"Mais cette fois-ci,
Elle semble être décidée à se caser.
Sa nouvelle proie s´appelle
Clément Dupré.
Je le rencontrerai demain
Chez ma mère."
Le lendemain soir,
Je me suis mise sur mon 31.
Heureusement !
Car l´élu de coeur de ma soeur,
N´était pas du tout
Comme je l´avais imaginé.
Loin d'être effrayé et
De paraître timide en m'apercevant,
C´était quelqu´un d´ouvert et
Tourné vers l´action.
Après le café,
Je me suis enfouie dans
La cuisine ayant insisté
Sur la nécéssité de boire
Un verre de l´eau frais.
En vérité, j´n´étais que
Très jalouse de ma soeur :
"Comment a-t-elle pu choper
Un tel bijou ?!"
Peu après,
Dupré me rejoignit.
"Vous etes si belle,
Vous me rendez fou...
J´ai envie de vous embrasser
Dans le cou..."
Murmura-t-il en m´enlaçant.
J´ai craqué pour lui !
Oh My God !
Jamais je n´aurais cru pouvoir
Descendre aussi précipitamment
L´escalier de service.
Le lendemain matin,
Ma soeur a mis Clément
À la porte.
Au sens figuré bien sûr,
Car celui-ci n´était pas présent ;)Zaz : Ces Petits Riens
À suivre...
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Le lendemain de mon anniversaire,
Monsieur Dubois, mon fiancé,
M´a téléphoné à 9 heures du matin :
"Un déjeuner en tête à tête avec moi,
Ça vous dirait, ma très Chère ?"
En cherchant à paraître occupée,
Je lui ai répondu précipitamment:
"Ah, mais je ne crois pas !
J´ai beaucoup de choses à faire.
Maman vient juste d´arriver
Et j´ai cassé la théière."
"Voyons, au lieu
De son habituel thé au jasmin,
Offrez-lui une bouteille de vin !
Votre mère ne crache pas sur l´alcool, hein ?
Moi, depuis hier matin, je suis à jeun !"
Se pleigna monsieur Dubois.
En me retenant de rire, je lui ai dit :
"Non mais votre idée me sidère !"
Puis j´ai ajouté séchement:
"Aujourd´hui, je n´ai pas le temps
De m´occuper de VOTRE santé.
D´ailleurs, je vous attendais hier."
En soupirant très fort,
Monsieur Dubois me dit:
"J´étais trop souffrant pour venir.
J´ai passé toute la journée d´hier au lit.
Une crise de foie aiguë !"
J´avais presque envie de
Lui raccrocher au nez,
Mais à midi, mon fiancé et moi,
Nous sommes allés déjeuner.
Ah, le bougre, je l´adore !
Il sait toujours mentir avec
Beaucoup d´application.Stacey Kent :
À suivre...
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Un soir d´été,
Quand j´avais 17 ans,
Je suis sortie pour aller cueillir
Des fraises dans les bois.
À cette époque-là,
J´étais une demoiselle
Très sage et obéissante.
Je suivais les conseils
De ma chère mamie chez qui
Je passais toutes mes vacances
D´été et celles d´hiver aussi.
Eh bien, ce soir-là
À mon grand regrét,
Des fraises,
Je n´en ai pas trouvé.
"C´est bizarre quand même..."
Me suis-je dit en avançant dans les bois,
"Avant-hier, il y en avait encore plein,
Surtout dans les clairières."
En continuant mon chemin,
Je vis une fille aux cheveux d´or
Vêtue d´une cape rouge
Assise sur un petit rocher.
Sur ses genoux,
Elle tenait un panier
Rempli de fraises.
"Oh, la cueillette
Fût abondante pour vous !"
La félicitai-je
En m´approchant d´elle.
"Venez y goûter avec moi."
M´invita la fille
En me tendant le panier.
"Mais c´est très gentil !"
La remerciai-je
En me mettant à savourer
Les petits fruits parfumés.
"C'est incroyable comme
C'est silencieux dans cette forêt !"
Fis-je observer à ma nouvelle amie.
Sans mot dire, elle se pencha
Pour m´embrasser.
J´ai rougi comme une tomate !
"Mamie a raison" me suis-je dit,
"Il faut se méfier des chaperons rouges,
Qui courent dans les bois !"
En repoussant la blonde,
Je lui rendis son panier.
"Mais vous etes folle,
Qu´est-ce qui vous a pris ?!
Arrêtez, ou j´appelle le loup !"
En ôtant sa perruque blonde dorée
La fillette s´exclama :
"Mais laisse-moi t´expliquer !
Tu ne me reconnais pas ?"
En effet, c´était Félix,
Le fils aîné du charpentier !
Celui qui se cachait
À chaque fois quand je passais
Devant la maison de ses parents
Avec ma copine Sandrine,
Qui, à cette époque-là,
Habitait juste à côté.
"Mais Félix, pourquoi
T´es-tu déguisé en fille ?
Depuis un bon moment déjà,
Je rêve de sortir avec toi !"
"C´est vrai ?"
Demanda Félix en souriant
"J´ai cru que tu n´aimais que les filles !"
Le lendemain matin,
Félix et moi,
Nous sommes sortis ensemble.
Pour aller cueillir des fraises ?
Mais oui, évidemment ! ;)Isabelle Bal : Qu´il est doux
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