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    L
    e lendemain de l'élection présidentielle de 2016, l'auteur-compositeur-interprète Gabriel Kahane est monté à bord d'un train à Penn Station, New York, et a parcouru 8980 miles ( 14452 km ) autour de la partie continentale des États-Unis, sans téléphone ni accès à Internet, parlant à des dizaines d'inconnus pour tenter de mieux comprendre son pays et ses concitoyens. De ce voyage est né l’album ”Book of Travelers”, sorti en 2018.

    Le morceau "Baltimore" se base sur la conversation de plusieurs heures que Gabriel a eue avec un jeune homme noir de Baltimore. Au cours de cette conversation, le jeune homme qui était parti dans l'Ouest pour travailler comme chef d'équipe dans un parc national, a parlé de sa vie et de la raison pour laquelle il avait besoin de rentrer à la maison.

     

     

     

     

     BALTIMORE by GABRIEL KAHANE

    traduction ©Elfine

    J'ai reçu la nouvelle sur le téléphone satellite ;

    Jason, rentre à la maison, Jason, chéri,

    Je l'ai entendue sur le sol de la forêt,

    Six ans de sentiers de l'arrière-pays jusqu'au lac,

    Machette et serpent, machette que j'ai apprise

    À agiter dans le Parc d'État d'Ols.

     

    Roosevelt, en 1933, il avait un plan

    Pour chaque jeune homme :

    Donnez-lui une hache et une graine;

    Donnez-lui une meute et un arbre;

    Apprenez-lui à prendre soin de lui;

    Donner-lui de l'air frais pour sa santé;

    Envoyer de l'argent à la famille.

     

    Retour à Baltimore,

     

    L’épicerie du quartier,

    L'indifférence, la guerre sans fin.

    Et je sais ce que c'est,

    Et je sais ce que c'est,

    Et je n'en ai plus besoin,

    Mais je dois rentrer à la maison.

     

    Luke était le fils d'une famille aisée.

    Ma famille était fauchée, mais nous sommes devenus amis,

    Le parking, le champ endommagé.

    J'ai commencé dans le parc juste au moment où il a été emprisonné,

    Une peine de huit à dix ans pour avoir vendu à des gamins;

    Ma maman travaillait à la prison du comté.

    "Roosevelt's Tree Army", sous le soleil,

    Le travail serait fait pendant que l'avidité des riches

    Faisait saigner l'Amérique,

    Les garçons plantaient des arbres, trouvant Dieu dans le terrain qu’ils dévisageaient

    Une motte de gazon dans chaque main.

     

    Pourquoi est-ce que je vous raconte ça ?

    Est-ce parce que je suis nerveux à l'idée d'y retourner ?

     

    Retour à Baltimore,

    L'épicerie du quartier,

    L'indifférence, la guerre sans fin.

    Et je sais ce que c'est,

    Et je sais ce que c'est,

    Et je n'en ai plus besoin,

    Mais je dois rentrer à la maison.

     

    Luke s'est battu, je crois,

    On l'a emmené à l'infirmerie plus tard dans la nuit,

    Rien de bien grave, mais il est mort le lendemain matin,

    Et puis, le téléphone satellite avec l'équipe

    Ce qui veut dire que je n'ai pas pleuré.

     

    Je prends le train pour prendre le temps de réfléchir,

    Enceint de la perte, je me prépare à tout

    Ce qu'on peut ressentir.

    Je vais présenter mes respects, et puis j’irai faire un tour

    Autour du quartier, et ensuite, je partirai.

     

     

     


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    La vie n'est qu'un fil tendu

    Entre naître et n'être plus.

    –Michel Fugain - Le Funambule–

     

     

     

    Sur le fil

     

     

     


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    Printemps

                                             image PixaBay 

    Tout est lumière, tout est joie.
    L'araignée au pied diligent
    Attache aux tulipes de soie
    Les rondes dentelles d'argent.

    La frissonnante libellule
    Mire les globes de ses yeux
    Dans l'étang splendide où pullule
    Tout un monde mystérieux.

    La rose semble, rajeunie,
    S'accoupler au bouton vermeil
    L'oiseau chante plein d'harmonie
    Dans les rameaux pleins de soleil.

    Sous les bois, où tout bruit s'émousse,
    Le faon craintif joue en rêvant :
    Dans les verts écrins de la mousse,
    Luit le scarabée, or vivant.

    La lune au jour est tiède et pâle
    Comme un joyeux convalescent;
    Tendre, elle ouvre ses yeux d'opale
    D'où la douceur du ciel descend !

    Tout vit et se pose avec grâce,
    Le rayon sur le seuil ouvert,
    L'ombre qui fuit sur l'eau qui passe,
    Le ciel bleu sur le coteau vert !

    La plaine brille, heureuse et pure;
    Le bois jase ; l'herbe fleurit.
    - Homme ! ne crains rien ! la nature
    Sait le grand secret, et sourit.

    Victor Hugo

     

     


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    L’Italie…

                              Marie-Geneviève Bouliard, Autoportrait (1792)

     

    « L’Italie, cependant, avait operé sur la jeune fille une sorte de miracle, elle l’avait mise en lumière et, ce qu’il appréciait davantage encore, elle lui avait donné des ombres. »  E. M. Forster ( Avec vue sur l'Arno )

     

     

     

    Titre 43 : Gregg Allman : Multi-Colored Lady (1973)

     

     


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    Lui, le soir

     

    Je suis arrivé de bonne heure
    pour l’attendre, pour rêver 

    de sa robe rouge qui laisse deviner 

    une grande intensité ; rare nectar,
    je sens déjà son parfum 

    qui est à son image, 

    envoûtant…

     

     

     

    Titre 42 : Philippe Jaroussky : "Vedrò con mio diletto" (Vivaldi - Il Giustino)

     

     


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